femme qui fait un coeur avec ses mains

Dans un monde professionnel en constante évolution, les compétences techniques ne suffisent plus pour se démarquer. Les soft skills, ou compétences comportementales, jouent désormais un rôle déterminant tout au long d’une carrière. Communication, créativité, intelligence émotionnelle, ou encore capacité d’adaptation, autant de qualités qui sont aujourd’hui devenues des atouts indispensables pour se différencier sur le marché du travail que ce soit lors d’un processus de recrutement ou pour évoluer au sein de son entreprise.

Qu’est-ce que les soft skills ?

Les soft skills, autrement appelées compétences douces ou compétences comportementales, désignent l’ensemble des qualités ou des aptitudes humaines et sociales d’un individu. Elles symbolisent le « savoir-être » d’une personne là où les compétences techniques ou hard skills représentent le « savoir-faire ». 

Comme il n’existe pas de définition ou de classification officielles des soft skills, la norme AFNOR XP X50-766, sortie en janvier 2025 en France, se propose comme un outil de référence à destination des organisations pour appréhender et évaluer les soft skills ou habiletés sociocognitives. 

Elle les classe en 5 catégories : 

  • Relation à soi : capacité à se comprendre, s’auto-réguler et à agir de manière autonome. 
    Exemples : intuition, capacité d’auto-évaluation, autonomie, confiance en soi, curiosité, …
  • Relation à l’autre : capacité à interagir efficacement avec les autres. 
    Exemples : respect, intelligence émotionnelle, capacité à collaborer en équipe, écoute active, influence, leadership, négociation, …
  • Relation à la complexité : aptitude à naviguer dans l’incertitude et à intégrer plusieurs perspectives. 
    Exemples : pensée stratégique, esprit critique, prise de décision, résolution de problème, …
  • Relation à l’action : capacité à transformer une réflexion en action concrète et efficace. 
    Exemples : coordination, gestion du temps, gestion du stress, capacité à planifier, esprit d’entreprendre, …
  • Relation au savoir : aptitude à collecter, analyser et synthétiser les informations pour les rendre exploitables. 
    Exemple : compétence analytique, volonté d’apprendre, prise de recul, …

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Pourquoi les soft skills sont devenues essentielles dans le monde professionnel ?

Dans un monde moderne en perpétuelle évolution, les entreprises doivent continuellement s’adapter à de nouveaux enjeux économiques, technologiques et sociétaux. Déploiement de l’intelligence artificielle, protection des données personnelles et lutte contre les cybermenaces, accélération de la transition écologique, instabilités géopolitiques, … : de nombreux défis sont venus transformer le monde (du travail) ces dernières années.

Dans sa dernière édition, le rapport « Future of Jobs » du World Economic Forum estime d’ailleurs que si 69 millions de nouveaux emplois pourraient être créés dans les cinq prochaines années, notamment grâce aux avancées technologiques et aux nouvelles exigences environnementales, 83 millions d’emplois pourraient dans le même temps disparaître, impactés par l’automatisation et les pressions économiques. Il est donc plus que jamais essentiel pour les organisations de recruter des profils en capacité de s’adapter et d’innover. 

Adaptabilité, intelligence émotionnelle, pensée critique, capacité à collaborer et à résoudre des problèmes complexes, … : autant d’aptitudes et de qualités transversales qui aujourd’hui font la différence dans un environnement professionnel où le changement est devenu la norme. Au-delà de compétences purement techniques, qui peuvent par ailleurs rapidement devenir obsolètes, les entreprises veulent dorénavant recruter des collaborateurs avec un potentiel évolutif.

« Les soft skills prennent aujourd’hui une place de plus en plus prépondérante dans les stratégies de recrutement car même si les compétences techniques (hard skills) restent indispensables, elles ne suffisent plus… Pour atteindre leurs objectifs d’innovation, de performance ou de transformation, les entreprises doivent être capables de se doter de talents solides, compétents et adaptables. Plus que jamais l’intelligence émotionnelle, la volonté d’apprendre, la capacité à se réinventer ou à bien collaborer deviennent donc des qualités essentielles pour se démarquer et naviguer dans un marché de l’emploi de plus en plus complexe. »  

Quelles sont les soft skills les plus recherchées par les entreprises ? 

Toujours au sein de son dernier rapport « Future of Jobs Report », le WEF dresse la liste des compétences les plus recherchées aujourd’hui par les organisations et ce ne sont pas moins de 8 soft skills qui apparaissent dans le top 10 !  

Top 10 des compétences plébiscitées par les employeurs 

  1. Esprit d’analyse et critique
  2. Résilience, flexibilité et agilité
  3. Leadership et influence sociale
  4. Créativité
  5. Motivation et conscience de soi
  6. Culture technologique
  7. Empathie et écoute active
  8. Curiosité et apprentissage continu
  9. Management
  10. Orientation client et sens du service

Comment identifier et valoriser vos soft-skills ?

Si les soft skills sont toujours des atouts indéniables pour un individu, leur pertinence dans le cadre professionnel dépendra bien évidemment du métier occupé ou recherché, du secteur d’activité et des défis spécifiques à chaque environnement de travail. C’est en fonction du contexte de l’entreprise et de la posture attendue (managériale ou non) pour le poste que les soft skills ou compétences comportementales deviennent réellement stratégiques. 

Si un employeur appréciera toujours votre esprit d’équipe, votre sens de l’écoute, votre adaptabilité, ce n’est peut-être pas celles-ci qui feront réellement la différence à ses yeux. En effet, de même que des compétences purement techniques, des soft skills sont à mettre en relief par rapport à un environnement précis. On ne valorisera pas les mêmes compétences douces chez un expert de la finance ou de la communication. Si chez le premier, l’esprit analytique ou la résolution de problème seront particulièrement appréciées, chez le second la créativité ou l’aisance orale pourront être de vrais atouts. Idem pour les postes de managers où le leadership, le sens du collectif ou l’intégrité seront des qualités importantes. Il est donc crucial de bien évaluer parmi vos soft skills lesquelles seront les plus pertinentes à mettre en avant auprès de vos interlocuteurs. 

Pour cela interrogez-vous bien sur : 

  • La posture professionnelle attendue sur le poste visé : management ou non ? → Un manager mobilise des compétences en leadership et en gestion des émotions, tandis qu’un contributeur individuel doit faire preuve d’autonomie et de rigueur analytique.
  • Le secteur d’activité et la fonction recherchée → Chaque industrie et chaque métier a ses propres exigences et certaines soft skills sont particulièrement stratégiques selon les contextes.

Attention aussi à bien illustrer les compétences que vous citerez avec des exemples concrets qui témoignent de votre expérience réelle. Il est important de démontrer vos capacités en les mettant en relief avec des faits et si possible des résultats. 

  « Face aux difficultés, je suis une personne extrêmement persévérante et résiliente comme en atteste ma dernière expérience …. » 

« J’ai un grand sens du collectif et la négociation ne me fait pas peur. Par exemple, au cours de mon dernier poste, j’ai dû arbitrer plusieurs conflits au sein de mon équipe et j’ai réussi à recréer une unité parmi les collaborateurs en poste. »

=> On vous explique comment valoriser vos soft skills sur votre CV.  

Comment développer ses soft-skills ? 

A la différence de compétences purement techniques, les soft-skills ne s’apprennent pas forcément sur les bancs de l’école. Si elles peuvent être innées, acquises via l’éducation, elles peuvent aussi se développer avec l’expérience, la pratique ou des formations. 

Si vous souhaitez vous former et enrichir vos compétences comportementales, voici quelques conseils pratiques : 

  • Identifiez les soft skills qu’il vous semble pertinentes de développer, pour cela n’hésitez pas à interroger votre entourage personnel ou professionnel en leur demandant un feedback constructif.
  • Observez votre entourage (collègues, managers ou leaders) et inspirez-vous des pratiques ou des méthodes de travail que vous admirez.
  • Sollicitez des formations de développement personnel à votre employeur ou en utilisant votre CPF.
  • Sortez de votre zone de confort : demandez à prendre part à de nouveaux projets et à ouvrir vos perspectives professionnelles. Si c’est en forgeant qu’on devient forgeron, c’est en élargissant votre champ d’action que vous développerez de nouveaux réflexes et de nouvelles capacités.  

En conclusion, miser sur vos soft-skills, c’est plus qu’un simple atout : c’est un véritable levier de réussite professionnelle et ce quelle que soit votre génération ou votre âge. Cultiver vos compétences humaines vous permettra de vous démarquer auprès d’un recruteur ou de votre (futur) employeur ! 

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