Dans des environnements métiers de plus en plus soumis aux évolutions technologiques, l’obsolescence des compétences techniques est une réalité pour nombre de salariés. Le recours à la formation professionnelle continue se dessine ainsi comme un prérequis pour garantir la performance des salariés et la compétitivité des entreprises. L’offre de formation professionnelle est-elle suffisamment adaptée au marché du travail actuel ? Les cadres sont-ils bien accompagnés pour relever les défis d’aujourd’hui ? Eléments de réponse.

Un quotidien professionnel renouvelé, des besoins en formation en pleine évolution

Il ressort de notre étude Michael Page/IFOP sur « Les grandes tendances du marché du travail »* que les cadres, et les managers en particulier, sont plus impactés que la moyenne des actifs par des changements dans leur vie professionnelle. Ainsi, 77% d’entre eux ont dû gérer au cours des 3 dernières années l’intégration de nouveaux outils de travail (+11 points par rapport à la moyenne des actifs), 71% un élargissement de leurs missions (+7 pts), 67% la mise en place de nouvelles réglementations (+10 pts) tandis que 51% expérimentaient de nouveaux environnements de travail (+17 pts).

De par leur fonction, les cadres sont en effet au cœur de la transformation dans l’entreprise. Une transformation qui suggère des besoins nouveaux, mais aussi plus réguliers, en matière de formation professionnelle.

Les changements vécus sont en effet considérés comme une source de stress par 1 cadre sur 4 dans le cas de l’intégration de nouveaux outils et de nouvelles missions, et par près de 2 cadres sur 3 dans le cas de la mise en place de nouvelles règlementations. La raison de cette insécurité ressentie ? Un déficit d’information et de formation professionnelle pour accompagner le changement.

Une perception mitigée de la formation professionnelle dans un contexte de changement

Les cadres se montrent partagés aussi bien sur la formation professionnelle proposée par leur employeur que sur l'information que celui-ci leur transmet pour accompagner leur évolution sur de nouveaux métiers ou de nouvelles missions. Seul 1 cadre sur 2 juge ces deux items efficaces. Pourtant, la demande et les besoins de formations sont réels.

Parmi les accompagnements prioritaires à mettre en place par les employeurs, des formations permettant d’élargir les compétences techniques ou comportementales dans son métier actuel sont plébiscitées par 25% des répondants cadres. Viennent ensuite les formations permettant de développer des compétences pour accéder à de nouveaux métiers (19%). La culture de la mobilité professionnelle (interne ou externe), encore peu répandue dans les faits, fait par ailleurs également écho à une marge de progression importante de l’accompagnement professionnel. Plus sécurisés, plus en confiance, les salariés se montreraient probablement également plus enclins à la mobilité dans un marché porteur.

La preuve en est, ils expriment par ailleurs une réelle aspiration au changement : ainsi, sur les 2 prochaines années, 50% des cadres envisagent une reconversion professionnelle, et 15% se disent même "certains" d’en réaliser une !

>> Lire aussi : Reconversion, une tendance de fond ?

Le Compte Personnel de Formation (CPF) en soutien des projets individuels de formation professionnelle ?

Accessible à tous les salariés, tout au long de leur vie active, pour suivre une formation qualifiante ou certifiante, réaliser une validation des acquis de l'expérience (VAE) ou un bilan de compétences, ou encore pour être accompagné dans la création d’une entreprise, le Compte Personnel de Formation pourrait se révéler intéressant pour cadres souhaitant se lancer dans un nouveau projet professionnel.

Mais pour l’heure, l’utilisation du CPF, censé favoriser la mobilité en étant plus adapté aux trajectoires personnelles, n’est jugé efficace que par 29% des cadres. Le manque d’information perçu au sujet de cet outil ne contribue pas à une bonne appropriation. Aujourd’hui, près d’un tiers des actifs ne parviennent en effet pas à se prononcer sur son efficacité.

Crise du Covid-19 : quels impacts sur la formation professionnelle ?

Durant la période de confinement de 2020, le Gouvernement a mis en place des mesures exceptionnelles en faveur de la formation professionnelle, avec notamment le financement des formations pour les salariés en chômage partiel. De nombreuses plateformes de MOOC (cours en ligne) ont également ouvert l’accès à l’intégralité de leur répertoire de formation (Fun Mooc, EDX, etc.).

Les actifs ayant basculé en télétravail ont dû s’adapter en un temps record à de nouvelles méthodes de travail, mais aussi se familiariser avec les outils favorisant la communication et le travail collaboratif à distance (Microsoft Teams, Skype, Sharepoint, Google Drive, Dropbox, …). La prise en main de ces outils a été accompagnée, dans certaines structures, par un programme de formations adaptées, délivré à distance.

 


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